
Collectif Surnatural est une émanation de Surnatural Orchestra, grand ensemble de création-s aux identités multiples. S’ingéniant à brouiller les pistes, l’orchestre (s’)invente des projets où la musique est bien sûr prépondérante, mais qui flirtent aussi souvent avec de nombreuses autres formes : danse, cirque, théâtre, arts plastiques, événements socio-culturels, transmission…
Aux cours de son existence, l’orchestre s’est régulièrement ouvert à d’autres intervenant.e.s, que ce soit à l’intérieur même du groupe musical, ou pour répondre à l’une ou l’autre de ses créations… Ce brassage de gens et de compétences a constitué au fil du temps un creuset informel et riche de gens qui inventent, pas nécessairement toujours en lien étroit avec les mouvements de l’orchestre. Dès lors, il parut logique de donner forme à ces vases communiquant entre l’ensemble et ce bouillon mouvant.
Collectif Surnatural est ainsi aujourd’hui non seulement l’ossature juridique de Surnatural Orchestra et de ses projets (ceux-ci désirés et mis en forme par un groupe de gens plus vaste que les seul.e.s musicien.ne.s de l’orchestre), mais aussi structure porteuse de propositions satellites. La mise en commun des outils — bureaux, studio de répétition, matériels et compétences techniques… et d’un pôle administratif aguerri rapproche le collectif d’une structure de production. A l’image de ce qui se pratique au sein de l’orchestre, les décisions importantes ont vocation à être prises de façon horizontale. Pour ce qui est du quotidien, les choix sont faits par les porteurs de projets et le « bureau » en « délégation de confiance » vis-à-vis du collectif. Les projets satellites ont éventuellement leurs propres financements, leurs propres collaborateurices, accolé.e.s au collectif de façon fraternelle pour ce que cette proximité apporte d’émulation, d’entraide et de confort…
les groupes membres du collectif
Baila Ramona

Clea Torales : saxophone, guitare acoustique, chant
Judith Wekstein : basse électrique
Julien Rousseau : trompette, bombardino
François Juarez : chant, guitare électrique
Nils Wekstein : percussions
Le groupe est né en juillet 2020. Ses membres se sont tous croisés ou rencontrés au sein de Surnatural Orchestra.
Puisant dans des mélodies venues du Mexique, du Venezuela, de Colombie et d’Argentine, dans lesquelles des compositions se glissent peu à peu, le répertoire est à la fois dansant et touchant. Ouvert par ailleurs à l’improvisation et au jazz, ce répertoire prend son sens dans l’histoire musicale et personnelle des musicien·ne·s.
Julien est depuis longtemps un grand fan de la cumbia de Colombie, Judith Wekstein (Yemaya la Banda) et Nils (La Marcha) des salseros accompli·e·s. Clea et François, respectivement argentine et mexicain, ont grandi aux sons des sérénades et des boléros de leur pays d’origine, chantés le plus souvent lors des réunions de famille…
Les musiciens se connaissent suffisamment bien pour vibrer ensemble en résonance avec l’atmosphère du moment.
contact : frochejuarez@gmx.fr
cosmo*phonie

Jeannot Salvatori : intentions artistiques, saxophones, basse, banjo, voix
Alice Allart : équilibre, vélo, fil, voix
Adrien Amey : saxophones, claviers, effets, voix
Fabrice Dominici : jonglage, équilibre, voix
Benoît Gilg : effets sonores, claviers, voix
Anne Palomeres : lumières, danse, voix
Nicolas Stephan : saxophones, voix
Une narration spéculative ; de l’importance de raconter des histoires afin de participer à la construction de futurs désirables.
« Écoute les arbres pousser » : issu de Surnatural Orchestra, ce septet est au croisement de la musique, du cirque, de la manipulation d’objets souvent volants, de la manipulation de son et de lumières. Trois musiciens qui aiment faire du cirque, 2 circassien.ne.s dont une musicienne et un fabulateur, une metteuse en vibration visuelle, un effecteur sonore.
Dans ce concert chaque morceau est un nouveau monde. Chaque monde est une porte ouverte appelant à l’imagination.
Notre souhait : imaginer collectivement.
« Raconter c’est faire exister d’autres mondes », Donna Haraway
« Quel(s) mode(s) d’existence(s) sommes-nous capables d’envisager et d’expérimenter pour nous-mêmes ? », Étienne Souriau
Les virtuels ont le pouvoir inouï de redistribuer le monde, d’inverser les perspectives.
« Si fragiles soient les virtuels, ils ont cette puissance de troubler l’ordre du réel. », David Lapoujade
contact : roselyne@surnaturalorchestra.com
I K I R U

Fabrice Theuillon : saxophone
Yvan Robillard : piano
I K I R U, c’est l’instinct de survie, la volonté farouche de vivre.
Fragilisé par un naufrage de santé, le saxophoniste Fabrice Theuillon (Surnatural Orchestra, fondateur de The Wolphonics, …) se plonge corps et âme dans l’œuvre d’Erik Satie.
I K I R U est ainsi un hommage au compositeur des Gnossiennes et autres Nocturnes, et un clin d’œil au film éponyme du réalisateur japonais Akira Kurosawa (Vivre, 1952).
Artiste décidément inclassable, Satie compte aujourd’hui parmi les précurseurs incontournables de la musique moderne.
Avec son comparse, le pianiste Yvan Robilliard, Fabrice Theuillon explore une partie du répertoire méconnu du compositeur né à Honfleur en 1866, réorchestrées pour piano et saxophone, choisies tantôt pour leur caractère profond et méditatif, tantôt pour leur caractère espiègle et malicieux.
L’improvisation vient en contrepoint de cette écriture, comme une invitation à emprunter de nouveaux sentiers au cœur d’un paysage sonore que l’on pensait connaître parfaitement. I K I R U révèle une facette inattendue de celui que l’on surnommait le « Velvet Gentleman », jubilant à faire entendre la subtile et fascinante modernité de son œuvre. Une musique d’une extrême sensibilité, organique et imaginogène, qui va droit au cœur.
Léonora

Anne Palomeres : danse
Fanny Ménégoz : flûtes traversières
duo de danse contemporaine et de musique
durée : environ 50 minutes
« La raison doit connaître la raison du coeur et toutes les autres raisons », Léonora Carrington
Qu’est-ce que le normal ou l’insensé ? A quel moment peut-on nous qualifier de fou, et qui a le droit de le choisir ? Ne sommes-nous pas tous des fous en puissance ?
Inspiré par les travaux de Jean-Martin Charcot, et plus particulièrement par ses recherches et les mises en scène autour de l’hystérie à l’hôpital de la Salpêtrière, ce duo explore différentes formes de représentations de la folie à travers les deux modes d’expression que sont la danse et la musique.
Les mouvements, les sons tissent ici des liens, se répondent, se mêlent jusqu’à ne plus parvenir à distinguer celui qui influence l’autre. Ce langage devenu commun, les deux femmes s’engouffrent dans l’expression de leur propre folie intime…