Je suis content.e de savoir que vous allez bien
(titre provisoire)
ciné-spectacle (en cours de création)
Spectacles et concerts sont pour nous des lieux de croisements, où l’approche et la sensibilité de l’autre nous transforment. Ils sont aventure collective, vibration partagée. Comme tout geste qui va à la rencontre, sortir est une prise de risque. Un appel à la vie pleine. Notre spectacle se veut un entrechoc, une cuisine fantasque menée par l’envie de raconter l’humain… Un antidote à la résignation devant les montagnes que soulève notre temps. Don Quichotte, Des souris et des hommes, Laurel et Hardy… y sont sources d’inspirations, évoquant la complémentarité des multiples facettes de cette l’humanité…
Notre scène est un bar. Si le lieu s’y prête, au comptoir, assis autour des tables ou debout à circuler : les spectateurs… Et ça vit ! Une esthétique scénique inspiré des images d’Edward Hopper, Otto Dix, Van Gogh, Brueghel, Ilya Repine, et du « super-réalisme » ; au cœur du jeu et au service : l’orchestre. Pour trame de la composition musicale : un montage de séquences des trois films constituant La trilogie des vivants* du réalisateur suédois Roy Andersson, et le conte de Jean Giono L’homme qui plantait des arbres… Forte, vivante, sensible et orchestrale, la musique est pleine de vie, de joie et d’espoir, mais aussi d’abîmes, de solennité. D’humanité.
Les films de Roy Andersson dépeignent un monde en route vers l’apocalypse, Dans la trilogie, organisée en plans séquences, « tableaux/farces sur la condition humaine », à l’horreur répond souvent un humour acerbe. Vulnérabilité humaine, joie de vivre et difficulté d’accéder à la simplicité, humiliation, incapacité à se faire entendre, respect démesuré à l’autorité… et leurs corolaires : l’humain face aux atrocités commises, au poids de l’inaction, à la culpabilité collective… possiblement contrecarrés en se rendant responsables de nos vies.
D’une graine, une forêt… et ses moult résonances sociales, la nouvelle de Giono est, elle, une parabole lumineuse sur l’opiniâtreté, la patience, la confiance dans la simplicité (y compris de l’action individuelle…), et les grands effets qu’elle peut produire.
* Chansons du deuxième étage (2000), Nous, les vivants (2007) et Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l’existence (2014)