Léonora

À quel moment la folie en devient une? Où se situe la frontière entre le normal et l’insensé ? Qui décide de cela ?

Inspiré par le livre de Georges Didi-Huberman, Invention de l’hystérie: Charcot et l’iconographie photographique de la Salpêtrière, ce duo danse et flûte explore la dimension théâtrale et visuelle de l’étude des hystériques par Charcot.

Intégrant l’idée que les recherches scientifiques de ce neurologue, réalisées sur des patientes, contraignaient ces dernières à générer des symptômes à des moments très précis pour pouvoir les étudier et les photographier, les deux artistes choisissent ici la scène comme endroit de pérégrinations et de dialogue entre elles, évoluant ensemble tout en se sachant observées.

Improvisés, les mouvements et les sons tissent des liens sensibles, se répondent, se mêlent jusqu’à ne plus parvenir à distinguer celui qui influence l’autre. A travers ce langage devenu commun, ces deux femmes s’engouffrent dans l’expression de leur propre folie intime.

« L’hystérie fut, à tous moments de son histoire, une douleur mise en contrainte d’être inventée, comme spectacle et comme image; elle allait jusqu’à s’inventer elle-même (..) »

Invention de l’hystérie, Georges Didi-Huberman

PIC

(jours et nombre de représentations à préciser)

PIC

16 représentations (relâche les 19 et 26)